Lé parol : Bèrtran Ôbrée / Melodî d routinn (Turqhî).
I s’en va bin lein, mon fi Tonmâ, mon chier graund fi, mon chier graund gâ
Si taunt d pein·n, taunt d soufri, si taunt d maleû q la ghèrr evâlh
Ayao ayao, j’e mao ô qheû, mon chier graund gâ, mon chier Tonmâ
Ayao ayao, j’e mao ô qheû, mon chier Tonmâ, mon chier graund gâ
Den la contrée, lé wéziao s’ensaov, lé couâ tournay, den la contrée
Mobilizë den l’armée, lé-z onm s’en von dé mouâz, d-z an·née
T’en va don pouint, mon fi Tonmâ, part pouint, part pouint, mon chier graund fi
Mon chier Tonmâ, pourr cae parti, pourr alë tuë e smë l’ soufri ?
Il s’en va très loin, mon fils Thomas, mon cher fils aîné, mon cher grand fils
Tant de peine, tant de souffrance, tant de malheur répandu par la guerre
Aïe, aïe, j’ai mal au cœur, mon cher grand fils, mon cher Thomas
Aïe, aïe, j’ai mal au cœur, mon cher Thomas, mon cher grand fils
Dans le pays, les oiseaux s’enfuient, les corbeaux tournoient dans le pays
Enrôlés dans l’armée, les hommes partent des mois, des années
Ne t’en va pas, mon fils Thomas, ne pars pas, ne pars pas, mon cher grand fils
Mon cher Thomas, pourquoi partir, pour aller tuer et semer la souffrance ?